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mardi 10 novembre 2020

Petit entretien avec Caalfein

 

Caalfein a eu l’idée, que je trouve excellente, de lire des extraits des romans d’auto-édités publiés sur Amazon et d’en faire la critique. Est-ce que ces extraits lui donnent envie de lire la suite ou pas ? Telle est sa question. 

Le code Minotaure a eu la chance de faire partie des livres qu’elle a ainsi étudiés et vous pouvez retrouver son article ICI

Comme je trouve l’idée excellente, je me suis dit que ce serait intéressant de convier Caalfein à venir nous en dire un peu plus ici même.



Bonjour Caalfein. Pourrais-tu te présenter aux lecteurs et lectrices de ce blog ?

Bonjour, Benedict et toutes celles et ceux qui lisent ces lignes. Merci de ton invitation.

Que dire sur moi ? Commençons par mon pseudo qui pose parfois question. Caalfein est un acronyme de mes noms et prénoms tout simplement. Je suis “née” Caalfein en débarquant sur Twitter fin 2018. Je suis passionnée de lecture, j’écris aussi à mes heures. J’ai d’ailleurs commis une romance en 2016, retirée de la vente depuis, mais que je projette de rééditer au printemps-été 2021. J’ai aussi un thriller aux trois quarts rédigé. Malheureusement, je n’arrive pas à le poursuivre faute de temps, entre mon job et mes autres projets que je mène seule ou avec mon compagnon, l’auteur Antony Aulin.

Parmi eux, il y a la chaîne YouTube Grain2Phonie à laquelle Antony et moi avons donné naissance le 11 octobre 2020. En outre, mensuellement, je lance sur Twitter le #DéfiConcoursCaalfein, je partage un avis littéraire et puis il y a le fameux #AcheterTonLivre dont nous allons parler.

Ce que je fais ainsi avec Antony ou sous la seule “marque” Caalfein est visible sur mon site internet, parce que oui, en plus, j’ai un site.

Bref, conjuguer tout ça n’est pas simple, mais c’est un vrai plaisir.

 

À ma connaissance, tu es la seule à faire cela. Comment t’est venue cette idée de lire uniquement des extraits pour en faire la critique ?

J’avais lu quelques autoédités avec une expérience plutôt décevante. Ne voulant pas porter préjudice à ces auteurs, je leur faisais part de mon avis détaillé en privé avec une totale honnêteté.

J’avoue que ces expériences peu probantes avaient fini par me refroidir. Ne pas prendre de plaisir à lire un bouquin et en plus ne pas en parler n’avait aucun intérêt.

La situation était frustrante à plusieurs titres.

En fin de compte, je ne publiais que des avis sur des romans en édition traditionnelle et je donnais l’impression de snober l’autoédition.

 

Or, l’autoédition mérite mieux que l’image qu’on lui donne : des romans de piètre qualité ou de seconde zone.

L’autoédition mérite aussi qu’on arrête les copinages et les non-dits. Ce n’est pas aider un auteur que de vanter son roman s’il présente trop d’imperfections, car il n’aura aucune chance de s’améliorer (en tout cas s’il est prêt à le faire).

Ce n’est pas non plus se rendre service, que de mettre en avant des romans médiocres ou passables lorsqu’on est soi-même auteur (idem pour les blogueurs littéraires d’ailleurs).

Personnellement, quand je vois Pierre, dire combien le roman autoédité de Paul est formidable alors que, l’ayant lu, je sais qu’il est bourré de fautes et de répétitions, je raye de ma liste d’envie les ouvrages de Pierre par crainte que le niveau de qualité soit le même. À tort peut-être, mais l’effet boomerang est là. Et je ne parle pas du fond, plus subjectif, mais qui parfois laisse à désirer.

Alors #AcheterTonLivre ?

Il est né d’une discussion avec Antony qui a imaginé le concept et son nom.

Cela me permet de lire des autoédités sans perdre mon temps avec ce qui est moins bon, en étant parfaitement transparente et en traitant les auteurs autoédités comme tout autre écrivain passé par une maison d’édition. Il n’y a pas de raison de différencier l’exigence qu’on a pour les uns et les autres. Un auteur est un auteur. Dès lors qu’il rend public ses écrits, il doit accepter de se soumettre à la critique, bonne ou mauvaise.

A l’instar d’une lectrice lambda, je lis donc les extraits disponibles sur les plateformes de vente en ligne, tout comme dans une librairie on se fait une opinion en lisant les premières pages, et je publie cet avis ainsi que la décision qui en découle d’acheter ou non l’ouvrage. Cet avis contient une part objective en termes d’appréciation de la forme et forcément de la subjectivité concernant le fond.

#AcheterTonLivre est une façon à la fois d’aider les autoédités à identifier les points améliorables (si tant est qu’ils veuillent en tenir compte) et de mettre en avant leurs livres.

Que mon choix soit d’acheter ou pas, cela apporte de la visibilité à l’auteur. Même en cas d’avis négatif, cela peut conduire, par curiosité, à lire l’extrait et qui sait, à l’aimer et donc à acheter le livre en question.

Si mon avis est positif, je m’engage à lire l’ouvrage et à publier un #AvisLecture complet confirmant ou non mes premières impressions. Là encore, le livre est mis en avant.


Enfin, via la chaîne YouTube #Grain2Phonie, si la note finale au terme de mon #AvisLecture est supérieure à 3,5/5, je réalise un #FocusPhonie. Il s’agit d’une courte capsule audio dans laquelle je présente le roman. Cet enregistrement peut ensuite servir à l’auteur comme outil promotionnel.

Mon but est d’aider les autoédités à se faire connaître et à vendre leurs livres. Modestement, je tente de leur apporter quelque chose. Je sais, pour l’avoir vécu, combien promouvoir ses écrits est difficile.


Combien d’extraits as-tu lus jusqu’ici ?

À la date de cette interview, j’en ai fait 10 à raison d’un par mois. Le premier remonte à février 2020. C’est Oliver Krauq et son tome 1 de “Les Chroniques d’une autre réalité” qui a ouvert le bal.

 

Est-ce que cela t’a conduit à lire beaucoup de romans ?