Caalfein a eu l’idée, que je trouve excellente, de lire des extraits des romans d’auto-édités publiés sur Amazon et d’en faire la critique. Est-ce que ces extraits lui donnent envie de lire la suite ou pas ? Telle est sa question.
Le code Minotaure a eu la chance de faire partie des livres qu’elle a ainsi étudiés et vous pouvez retrouver son article ICI.
Comme je trouve l’idée excellente, je me suis dit que ce serait intéressant de convier Caalfein à venir nous en dire un peu plus ici même.
Bonjour Caalfein. Pourrais-tu te présenter aux lecteurs et lectrices de ce blog ?
Bonjour, Benedict et toutes celles et ceux qui lisent ces
lignes. Merci de ton invitation.
Parmi eux, il y a la chaîne YouTube Grain2Phonie à laquelle Antony et moi avons donné naissance le 11 octobre 2020. En outre, mensuellement, je lance sur Twitter le #DéfiConcoursCaalfein, je partage un avis littéraire et puis il y a le fameux #AcheterTonLivre dont nous allons parler.
Ce que je fais ainsi avec Antony ou sous la seule “marque”
Caalfein est visible sur mon site internet, parce que oui, en plus, j’ai un
site.
Bref, conjuguer tout ça n’est pas simple, mais c’est un vrai plaisir.
À ma connaissance, tu es la seule à faire cela. Comment t’est venue
cette idée de lire uniquement des extraits pour en faire la critique ?
J’avais lu quelques autoédités avec une expérience plutôt
décevante. Ne voulant pas porter préjudice à ces auteurs, je leur faisais part
de mon avis détaillé en privé avec une totale honnêteté.
J’avoue que ces expériences peu probantes avaient fini par
me refroidir. Ne pas prendre de plaisir à lire un bouquin et en plus ne pas en
parler n’avait aucun intérêt.
La situation était frustrante à plusieurs titres.
En fin de compte, je ne publiais que des avis sur des romans en édition traditionnelle et je donnais l’impression de snober l’autoédition.
Or, l’autoédition mérite mieux que l’image qu’on lui donne : des romans de piètre qualité ou de seconde zone.
L’autoédition mérite aussi qu’on arrête les copinages et les
non-dits. Ce n’est pas aider un auteur que de vanter son roman s’il présente
trop d’imperfections, car il n’aura aucune chance de s’améliorer (en tout cas
s’il est prêt à le faire).
Ce n’est pas non plus se rendre service, que de mettre en avant des romans médiocres ou passables lorsqu’on est soi-même auteur (idem pour les blogueurs littéraires d’ailleurs).
Personnellement, quand je vois Pierre, dire combien le roman
autoédité de Paul est formidable alors que, l’ayant lu, je sais qu’il est
bourré de fautes et de répétitions, je raye de ma liste d’envie les ouvrages de
Pierre par crainte que le niveau de qualité soit le même. À tort peut-être,
mais l’effet boomerang est là. Et je ne parle pas du fond, plus subjectif, mais
qui parfois laisse à désirer.
Alors #AcheterTonLivre ?
Il est né d’une discussion avec Antony qui a imaginé le
concept et son nom.
Cela me permet de lire des autoédités sans perdre mon temps
avec ce qui est moins bon, en étant parfaitement transparente et en traitant
les auteurs autoédités comme tout autre écrivain passé par une maison
d’édition. Il n’y a pas de raison de différencier l’exigence qu’on a pour les
uns et les autres. Un auteur est un auteur. Dès lors qu’il rend public ses
écrits, il doit accepter de se soumettre à la critique, bonne ou mauvaise.
A l’instar d’une lectrice lambda, je lis donc les extraits disponibles sur les plateformes de vente en ligne, tout comme dans une librairie on se fait une opinion en lisant les premières pages, et je publie cet avis ainsi que la décision qui en découle d’acheter ou non l’ouvrage. Cet avis contient une part objective en termes d’appréciation de la forme et forcément de la subjectivité concernant le fond.
#AcheterTonLivre est une façon à la fois d’aider les autoédités à identifier les points améliorables (si tant est qu’ils veuillent en tenir compte) et de mettre en avant leurs livres.
Que mon choix soit d’acheter ou pas, cela apporte de la
visibilité à l’auteur. Même en cas d’avis négatif, cela peut conduire, par
curiosité, à lire l’extrait et qui sait, à l’aimer et donc à acheter le livre
en question.
Si mon avis est positif, je m’engage à lire l’ouvrage et à publier un #AvisLecture complet confirmant ou non mes premières impressions. Là encore, le livre est mis en avant.
Enfin, via la chaîne YouTube #Grain2Phonie, si la note finale au terme de mon #AvisLecture est supérieure à 3,5/5, je réalise un #FocusPhonie. Il s’agit d’une courte capsule audio dans laquelle je présente le roman. Cet enregistrement peut ensuite servir à l’auteur comme outil promotionnel.
Mon but est d’aider les autoédités à se faire connaître et à vendre leurs livres. Modestement, je tente de leur apporter quelque chose. Je sais, pour l’avoir vécu, combien promouvoir ses écrits est difficile.
Combien d’extraits as-tu lus jusqu’ici ?
À la date de cette interview, j’en ai fait 10 à raison d’un par mois. Le premier remonte à février 2020. C’est Oliver Krauq et son tome 1 de “Les Chroniques d’une autre réalité” qui a ouvert le bal.
Est-ce que cela t’a
conduit à lire beaucoup de romans ?